Avec des vrais morceaux de pédéblogueur dedans

Dix ans (ça va mieux en le)

Il bouge encore...

 

Voilà donc exactement dix ans, à quelques jours près, que je me lançais dans l'aventure de ce blog. Malgré les hauts et les bas (surtout les bas -je parle des miens), malgré la concurrence des rézosocios, qui rendent l'exercice assez vain, tant du côté du rédacteur que de celui du lecteur, et, qui sait, peut-être pour quelques années supplémentaires encore.

237 notes sans compter celle-ci, 1407 commentaires -hors spam- des périodes denses, d'autres de relâchement, même si les plus avisés auront constaté comme un sursaut en début d'année. Pas la peine de pousser plus loin de bilan de la décennie, ce serait aussi fastidieux pour ceux qui ne me connaissent pas qu'inutile pour ceux, qui, au contraire, me supportent au jour le jour ou de façon plus épisodique.

J'en retiendrai uniquement l'expérience humaine, ceux que j'ai rencontrés à mes débuts et qui demeurent aujourd'hui des amis chers et indispensables, l'amour aussi qui noua quelques noeuds par ici. Tout cela a perduré, au delà du crépuscule blogesque, ce qui prouve (sauf exception) que ces affinités n'étaient pas que de circonstance. La jeune génération, débarquée directement sur twitter et facebook, n'aura pas connu le plaisir de cette découverte, de cette attente aussi, préludes à la "rencontre IRL" immédiatement dense, même si pas forcément concluante. Je doute que le "poke" ou le "follow back" lui fournisse aujourd'hui le même lot d'émotions. Je crains aussi que l'effort de iire d'un seul coup plus de 140 caractères ne constitue un définitif obstacle à un retour de faveur du format blog. Nous étions mine de rien l'internet 2.0, nous voilà depuis cinq ans aussi ringards que le livre papier.

Tant pis. Nous ferons donc avec, et continuerons comme si de rien n'était à siroter nos Dry Martini et Cosmopolitan dans le confort du Club des Vieilles, entre vieux croûtons survivants de cette époque.

Le conte est bon (2)

    Très jeune, quasiment dès que j'ai su écrire, j'ai caressé l'illusion qu'un jour moi aussi je pourrais vivre de ma plume. Une imagination débridée, un style alliant lyrisme des formes et concision des intrigues, les ingrédients parfaits pour une carrière prometteuse. Sans oublier un petit fond de romantisme, pour ne pas dire de sensiblerie, qui ne demandait encore que quelques années pour éclore...

    Je n'ai pas persévéré. J'ai sûrement bien fait.

Chronfrites (concept réservé)

    Quand j'étais petit, les frites faisaient partie du panthéon de mes fantasmes gastronomiques, avec les rognons au vin blanc aux oignons frités que Mamé nous préparait spécialement pour le réveillon de la Saint-Sylvestre. Je ne sais pas pourquoi -aversion pour la friteuse, considérations socio-nutritionnelles?- nous n'y avions droit, dans mon souvenir, qu'une fois par an, deux dans les années fastes. De bonnes frites maison, évidemment pas surgelées, passées successivement dans deux bains de température différentes. J'ai encore l'oeil qui brille quand j'en vois aujourd'hui à la carte d'un bon restaurant.

    Le hasard d'un récent nettoyage de printemps d'été m'a permis de remettre la main sur le journal que je tenais début 1982. Pas un journal intime, mais un vrai journal, avec de l'actualité, des histoires et bien sûr de la publicité.

    On décèle bien dans l'une d'entre elles cette frustration fritesque. J'avais en effet cogité un nouveau concept -qui, sans l'avènement de l'ère Macdo et consorts, encore rarrisimes à l'époque, aurait pu faire fureur : un système d'abonnement mensuel à des portions de frites. Avec un nom d'enfer : CHRONFRITE (sûrement inspiré d'un chronopizza ou chronocouscous qui venait de s'installer dans le quartier).

    Il faudra être indulgent avec la graphie et l'orthographe, mais à ma décharge j'étais encore tout jeune, n'étant rentré à la grande école que dix huit mois plus tôt...

(à la réflexion, je me dis que j'aurais vraiment dû m'orienter vers le marketing et la publicité, j'aurais peut-être un peu plus performé sur le plan professionnel...)

14 juillet 2003

En 2003, le 14 juillet tombait également un lundi. J'en ai la preuve. A l'occasion d'une tentative de rangement opération d'archéologie dans le bordel ambiant d'un carton que je n'avais jusqu'à maintenant pas pris le temps de déballer, je suis tombé sur mon cahier de l'époque, prémice de ce blog. Rien de très rédigé, juste des notes, des petits faits.

Ce 14 juillet, c'était le premier jour de mes premières vacances de cette années 2002-2003 politiquement, donc professionnellement, agitée.
Premier jour des premières vacances en couple avec un garçon. Dix jours du côté des Pouilles et de la Calabre. Des vacances comme j'en avait toujours rêvé -même si, je le retrouve à la lecture, Répudiator faisait vraiment chier avec ses clopes- dont le souvenir resta longtemps douloureux après la séparation. Mais le temps a petit à petit tamisé mes émotions, et il n'en reste que du bon.
C'était donc mon petit plaisir du jour, de retomber complètement par hasard, pile cinq ans après, sur cette première journée barisienne.

Bon, il va falloir penser à s'occuper de celles de 2008 maintenant...

Et merci de m'épargner vos analyses graphologiques à la mords-moi-le-noeud, genre "houhou, il a une écriture de fille" !