Il bouge encore...
Voilà donc exactement dix ans, à quelques jours près, que je me lançais dans l'aventure de ce blog. Malgré les hauts et les bas (surtout les bas -je parle des miens), malgré la concurrence des rézosocios, qui rendent l'exercice assez vain, tant du côté du rédacteur que de celui du lecteur, et, qui sait, peut-être pour quelques années supplémentaires encore.
237 notes sans compter celle-ci, 1407 commentaires -hors spam- des périodes denses, d'autres de relâchement, même si les plus avisés auront constaté comme un sursaut en début d'année. Pas la peine de pousser plus loin de bilan de la décennie, ce serait aussi fastidieux pour ceux qui ne me connaissent pas qu'inutile pour ceux, qui, au contraire, me supportent au jour le jour ou de façon plus épisodique.
J'en retiendrai uniquement l'expérience humaine, ceux que j'ai rencontrés à mes débuts et qui demeurent aujourd'hui des amis chers et indispensables, l'amour aussi qui noua quelques noeuds par ici. Tout cela a perduré, au delà du crépuscule blogesque, ce qui prouve (sauf exception) que ces affinités n'étaient pas que de circonstance. La jeune génération, débarquée directement sur twitter et facebook, n'aura pas connu le plaisir de cette découverte, de cette attente aussi, préludes à la "rencontre IRL" immédiatement dense, même si pas forcément concluante. Je doute que le "poke" ou le "follow back" lui fournisse aujourd'hui le même lot d'émotions. Je crains aussi que l'effort de iire d'un seul coup plus de 140 caractères ne constitue un définitif obstacle à un retour de faveur du format blog. Nous étions mine de rien l'internet 2.0, nous voilà depuis cinq ans aussi ringards que le livre papier.
Tant pis. Nous ferons donc avec, et continuerons comme si de rien n'était à siroter nos Dry Martini et Cosmopolitan dans le confort du Club des Vieilles, entre vieux croûtons survivants de cette époque.
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