Lundi 20 janvier
Pas de nouvelles de mon entretien. Je sens que c'est cuit.
Mardi 21 janvier
Grâce à un copain du sport, je découvre l'aquajogging. Pendant trois quarts d'heure, un maître nageur (assez mignon et plein d'humour) fait se trémousser notre groupe -trois garçons, une grosse vingtaine de filles- sur la BO du Great Gatsby de Luhrman. On court vers l'avant, vers l'arrière, on joue des haltères, on pédale dans le vide... Mine de rien, et même si nous devons avoir l'air un peu ridicules depuis le bord du bassin, nous nous dépensons pour de vrai, l'avantage étant que l'on ne se voit pas suer.
C'est ainsi la première fois que je mets les pieds à la piscine Georges Vallerey et j'avoue, bien qu'étant jusqu'alors un inconditionnel de Suzanne (la piscine des Halles) et de ses 50 mètres, je suis séduit à la fois par le lieu et par l'ambiance. Evidemment, à fréquenter une piscine de bobo, on a des soucis de bobo : au moment de partir du vestiaire après m'être changé, j'ai une hésitation : un autre sac "Julhès" est suspendu au crochet à côté du mien.
Mercredi 21 janvier
Atelier de groupe au cabinet de rh qui *m'accompagne* dans mon *repositionnement* professionnel. En sortant, et comme je le prévoyais, je reçois un courriel qui m'informe que je ne suis finalement pas retenu pour le poste de secrétaire général que je visais. Le message est très sympathique, mais ça ne change rien au résultat. Ca a beau ne pas être mon premier échec (ou justement, parce que ce n'est pas le premier), il me bouscule assez fortement et je m'abîme dans un océan de perplexité. A l'issue de cette réflexion, je prends une résolution assez radicale, nous verrons bien si j'aurai à m'y tenir.
En consolation, un déjeuner à deux au Café Capucine où nous avons quelques habitudes.
Et puis je commence à avoir la crève, je laisse tomber l'idée d'aller rejoindre A* qui fête son anniversaire ce soir dans un bar à vin d'Oberkampf avec la bande du sport, malgré le plaisir que j'aurais à en voir certains.
Jeudi 22 janvier
Encore cette maudite crève. Je renonce à sortir courir et je reste toute la journée à mouler comme une pauvresse en expectorant et en reniflant.
Vendredi 23 janvier
Toli arrive à me sortir de ma torpeur léthargique et nous allons déjeuner au nouveau Café Pinson, ouvert il y a quelques semaines dans la rue du Faubourg Poissonnière.
Alors qu'à cette heure de pointe nous attendons notre tour -Hazanavicius qui termine de déjeuner nous libère opportunément une table- une greluche arrivée après nous essaie de nous gratter en assénant d'un air un peu pimbèche qu'elle a téléphoné dans la matinée pour réserver. Le serveur de l'accueil la remet fermement en place, mais avec tact. "Désolée Mademoiselle, mais nous ne prenons jamais de réservation. Vous avez sûrement dû appeler le restaurant d'à côté !"
Samedi 24 janvier
Nous accueillons aujourd'hui dans notre chabre d'hôtes un couple gay qui arrive de Bakou. Le gars est bizarre, pas du tout agréable, il passe son temps à envoyer des mails et sms pendant que je lui donne des explications pratiques -oui, je l'emmerde. Le soir même il quitte l'appartement sur un coup de tête, considérant comme anormal qu'il n'y ait plus d'eau chaude après qu'il ait apparemment complètement vidé le chauffe-eau, et refusant de devoir attendre quelques heures pour en avoir à nouveau. Il faudra que j'apprenne à dire "Dégage connard" en azerbaidjanais.
On s'en fout, on termine tranquillement la soirée en retrouvant Rock Hudson et Doris Day dans Confidences sur l'oreiller.
Dimanche 25 janvier
Comme (presque) chaque fois que nous allons chez lui, c'est en arrivant sous une pluie battante que nous honorons l'invitation de Ditom. Enjeu : désigner la meilleure galette, entre la sienne et celle du copain.
Il se vante d'avoir *lui*, à la différnece de son chéri, fourré son oeuvre d'une vraie frangipane, en additionnant la crème d'amande de crème pâtissière. Il se plaint cependant de la difficulté à réaliser cette dernière, et du temps que ça a lui a pris. Devant notre étonnement, il avoue que, craignant un incident culinaire, il l'a fait cuire à basse température... On comprend mieux les quarante minutes qu'il lui a fallu.
Comme à l'école des fans, nous décernons un 10/10 aux deux candidats. Nous sommes pour la paix des ménages, même si, forcément, nous avions une préférence.
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