Vendredi, 18h00. Le spectacle a en fait commencé dès l’embarquement. Air France oblige, le niveau était assez relevé. Ca sentait le jeune consultant libéré, le manager accompli, il y avait même de la mallette Vuitton. Les plus jeunes (comme les plus pauvres, et les plus téméraires –les chouchous, je vous inclus dedans) étaient relégués sur Easy Jet ou Vueling, où, paraît-il, c’était déjà un véritable festival.
A bord, il y avait malgré tout quelques hétéros, dont ce groupe emmenant une amie en voyage surprise pour une destination qu’elle a dû ignorer jusqu’au décollage.
Une heure et demie de vol (et un paquet de crackers, Air France n’est pas une compagnie low-cost mais ce n’est pas pour cela qu’elle s’abaisse à nourrir ses passagers), on joue vingt minutes de prolongation grâce à une grève des contrôleurs du ciel locaux, et on se pose alors à Madrid. Magie de la coordination, nous retrouvons Gyula dans le hall du métro. Une demi-heure à peine après le posé de l’avion (et un transfert en métro qui ne coûte que deux euros), nous voilà déjà devant l’immeuble de la Calle del Barco, déniché par G. Formalités d’emménagement expédiées, il doit être 22 heures, nous voilà enfin lâchés dans Chueca.
Chueca, c’est le quartier gay de Madrid.
Nous sommes la veille de la gay pride. Je te fais pas le tableau. Ou alors si.
Puisqu’il faut, pour comparer, faire appel à des références qui parlent au plus grand nombre, disons que Chueca ça serait un genre de Marais. Mais au lieu d’être limité à trois pauvres rues, il irait de la rue des Archives à Montorgueil. La fréquentation ce soir là ? Imaginons la population d’un soir de gay pride dans le Marais, multipliée par dix ou vingt. La densité de la devanture du Cox un samedi soir de juin qui serait étendue à tout le quartier. Impressionnant.
On retiendra de cette première immersion que l’Espagnol n’a pas succombé, contrairement à son congénère septentrional, à la chemise bûcheron. Que la barbe de deux jours fait ici également des ravages –au sens le plus noble du terme. Que si les Portugais sont gais, les Espagnols ne sont pas forcément gnols. Les Français sont dans la place, un paquet d’Allemands et d’Anglais aussi. Toute cette petite foule déambule de rue en rue, de bar en bar, sous l’œil amusé et bienveillant de policiers dont le casting apparaît justement dosé pour la circonstance.
Je ne suis pas très milieu (bien que radicalement centriste :-) mais je concède que, après la tourmente de ces dernières semaines mois années côté boulot, me retrouver en si bonne compagnie dans une telle ambiance me fait un bien fou. Mais ce n’est qu’un début –continuons le combat.
Retour casa à une heure raisonnable pour une nuit
Madrid, fin de matinée, extérieur jour. Passage obligé « à la Puerta del Sol ! » –les foliesdesgrandeurophiles tilteront, l’expression s’imposant naturellement comme le gimmick de ce séjour- avant de se poser pour le petit-déjeuner Plaza Mayor, où nous retrouve un Grey Mondain en grande forme, rasséréné par un beauty slip sleep qui lui aura permis de récupérer d’une arrivée plus tardive que la nôtre, et sans doute aussi plus animée –il a volé sur Vueling. Nous aurons comme cicerone un de ses amis du cru (dont le charme le dispute à la gentillesse, c’est pour ça que c’est son ami, et qu'il deviendra à coup sûr le nôtre ^^) qui saura nous guider, du Palacio Real au Museo Chicote (café haut lieu de le vie artistico-mondaine depuis les années 30), en passant par la terrasse du Corte Inglès ou une séance shopping chez Desigual (où on fait sécher le linge dans une ambiance très colorée).
Fin d’après-midi. La circulation n’est toujours pas arrêtée sur Gran Via, mais la foule commence à se densifier sur le trottoir au sein de laquelle on remarque déjà quelques phénomènes.
Il est grand temps de converger vers Puerta de Alcala. Attention, le big show va commencer.
mais les taureaux ils arrivent à quel moment en fait ?
Rédigé par : Joss | 12 juillet 2011 à 16:00
Ce blog connait un soubresaut ou bien une résurrection définitive ?
Rédigé par : Philoo | 19 juillet 2011 à 10:51
Faut écrire plus souvent :-)
Rédigé par : [Nicolas] | 23 juillet 2011 à 11:10
Dis donc, c'était juste une tite érection passagère: c'était pas la peine d'en faire un tel plat de ton retour! :-p
Rédigé par : BisB | 11 août 2011 à 23:39