Quand Kiki revient passer quelques jours en France, on s'arrange toujours, avec le club des vieilles, pour aller boire un coup à la terrasse des Marronnasses (pour les extraterrestres non-parisiens, bar-resto du Marais à forte fréquentation houmoussexuelle, mais pas que, la preuve c'est que j'y vais aussi).
L'ethnologue ornithologue qui s'y installe peut à loisir profiter du caquetage de la colonie de volailles qui ont décidé d'y nidifier. Pas besoin de microphone directionnel hypersensible vu le niveau sonore des conversations : c'est à qui réussira à couvrir la discussion du voisin de son propre discours, forcément plus intéressant : ça tourne en général autour 1/ du mec qu'on voudrait se faire mais qui veut pas 2/ du mec qui nous a largué et qu'on n'arrive pas à oublier et 3/ pour les plus chanceux, du gros lourd qui nous drague et dont on ne sait pas comment se défaire mais heureusement que maintenant il y a le numéro sauveur.
Je vais pas faire ma mijorée, si j'y vais de temps en temps, c'est que j'aime bien quand même. Plutôt les soirs de semaine en fait : en début de soirée, on y trouve pas mal de jeunes-cadres-dynamiques-à-fort-potentiel (en clair : des MPP) qui débarquent directement du bural, encore sanglés dans leur petit costume bien ajusté, et je trouve cela personnellement plus agréable à l'oeil que les modasses en total look (fake)diorgucci-mukluk tellement uvéisées qu'on dirait qu'elles ont pris la foudre.
C'est donc là que nous nous sommes retrouvés ce mardi soir avec Kiki, en attendant Mâme Marcadet et le Dalaï-Dragibus, qui étaient au bal.
Sauf que nous, devant notre godet, c'est pas notre vie sexuelle qu'on évoque : moi parce-que je suis bi-actif et que je ne veux pas choquer un auditoire gay-oriented et KiKi paske en gros, sans lui faire offense, les seules queues qu'il voit en ce moment sont celles, touffues, des écureuils dans les sous-bois de la Virginie-du-Nord où il a été relégué.
Non, nous, on des des zintellos, nos échanges s'égarent vers les hauteurs éthérées et quesi-inaccessibles des grandes interrogations de l'âme humaine. Des fois, comme ce mardi, on parle de religion.
Faut dire que y avait de quoi être inspiré. Essayant de saisir quelques bribes de la discute des deux choupinous installés derrière nous, j'ai remarqué qu'ils parlaient hébreu (en faisant plein de compliments sur notre physique avantageux en imaginant qu'on n'y comprenait rien). Je sais plus comment tout ça dévie, on parle d'Israël, des vacances, de la religion, de la kippa.
Pour ceux qui n'auraient pas encore envisagé cet aspect, la kippa c'est génial pour exprimer toute ta féminité. Parce-que, pour la faire tenir sur les cheveux, il faut mettre une barrette. Comme ça.
Comme bien sûr, chez les Juifs rien n'est simple, sinon on s'ennuirait et on n'aurait rien à se dire, il y a deux écoles pour la fixation du précieux couvre-chef. Soit les "clips":
Soit la bonne vieille épingle à cheveux des familles, qui a donné son nom aux routes en lacet qui vous ont tant fait dégobiller sur la route des vacances quand vous êtiez gamins (flemme de chercher une image).
En ce qui me concerne, forcément, vu que mon crâne est aussi fourni que les prairies du désert de Gobi, les fixations métaliques on oublie, je règle ça à coup de Patafix ou de Stéradent...
Donc, le défi de KiKi à la prochaine occasion qui lui sera donnée de porter une kippa : la faire tenir avec une barrette "Hello Kitty" ! (illustration trouvée, oui je sais, sur radins.com, ça ne s'invente pas...).
+ 10 points s'il ose le faire à Kippour.
En sera-t-il kippable ? Merci de lui adresser tous vos encouragements...
ça alors... ça signifierait que Jackie Sardou était yidish du râtelier ?
Rédigé par : Mme M. | 16 avril 2007 à 10:32
ahhh les kip jamais essayé mais je crois que je trip !
Rédigé par : dub | 16 avril 2007 à 16:47
t'as raison, comme je dis toujours : "l'essayer, c'est la dompter!"
Rédigé par : solal | 18 avril 2007 à 21:08
Moi j'préfère rien ajouter, sous peine d'être taxé de kippaôphobie... c'est qu'il est sensible sur le sujet le grand kiki à sa maman juive... sensible comme cette femme qui regarde l'horizon sur la plage de dauville... bref je m'égare et une référence à Lelouch serait presque déplacée..
Vive la kippa japonisante de Kiki, et pense à ta procuration, quand tu sauras ce que Mme M. en fait tu pourras pousser ce rire (jaune, hello kitty oblige) qui te caractérise tant et me manque déjà!
Rédigé par : dragiboy | 22 avril 2007 à 13:47
tssss, interdit de casser le moral des troupes! j'ai chaperonné Madame de M., et vérifié qu'elle glissait dans l'urne le billet idoine...
Rédigé par : solal | 22 avril 2007 à 13:52
vous étiez à 2 dans l'isoloir??? c'est interdit, je vais faire invalider cette élection...
j'ai pensé un moment que vous étiez 2 dans l'urne, puis je me suis ravisé, c'est impossible par contre l'inverse est vrai dans madame de M.
huhu, j'vais encore me faire taper sur les doigts!
Rédigé par : dragiboy | 22 avril 2007 à 14:01
Tu as oublié une autre façon pour fixer la kippa, c'est celle de mon Rabbin: "David, mon fils, une kippa ça ne s'accroche ni se fixe, elle se place sur la pointe de ta tête et elle tiendra par ta ferveur que tu LUI portes !!!..." Après quelques minutes d'essais infructeux, j'y ai vu une sentence divine: ma ferveur n'y suffisait pas! Toutes tentatives par la suite, chabath après chabath, kippour après kippour, c'est vu reproduire la même chute de kippa sur le sol, dans l'assiette, ou perdu entre deux coussins! J'en conclus que ceux qui mettent comme moi un clip ou tout autres ustensiles, sont tous ceux qui doutent ou qui font semblant de croire à LUI...! Moi, je sais depuis mes treize ans dans quel camps je me situe! Mazel Tov pour ton nouveau boulot!
Rédigé par : David | 21 juin 2007 à 11:40
Voilà, voilà, j'ai ramené mes dix points.
What's next?
Rédigé par : KiKi | 22 septembre 2007 à 23:25